Peut-on prévenir le cancer du sein ?

En France, presque 12% des femmes développent un cancer du sein. 75% des nouveaux cas dépistés sont des femmes de plus de 50 ans et ce nombre est en augmentation constante : 35 000 en 1995, 42 000 en 2001.
Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers féminins. Il est aujourd’hui la principale cause de mortalité par cancer chez la femme.
Ce cancer est dit « hormonodépendant », et son risque est fonction du taux d’hormones reçu par l’organisme au cours de la vie. Il est donc difficile d’avoir un prévention primaire (pour éviter la maladie) bien qu’une bonne nutrition puisse jouer un rôle protecteur mais une prévention secondaire (détection précoce) est possible.

La pilule augmente t-elle les risques ?

Une nouvelle étude vient aujourd’hui infirmer ce risque. Les chercheurs américains du Centre de prévention et de contrôle des maladies (Center for Disease Control and Prevention) et de l’Institut national de Santé (National Institute of Health) ont interrogé plus de 9 000 femmes âgées de 35 à 64 ans. Représentantes des premières générations ayant utilisées ce mode de contraception, 4 575 femmes atteintes de cancer du sein diagnostiqué entre 1994 et 1998 et 4 682 en bonne santé ont participé à l’enquête. 77 % du premier groupe et 79 % du second prenaient ou avaient pris la pilule.
Après avoir analysé les réponses (durée de la prise de contraceptif, âge du début de la prise, temps écoulé depuis la dernière prise…), celles qui avaient pris une pilule quelle qu’elle soit ne présentaient pas un risque plus important de développer un cancer du sein. Aucune influence non plus concernant leur poids (surpoids, normal ou maigreur excessive), le type de pilule, le statut hormonal (ménopause), l’âge de la première prise.

La mammographie est-elle utile ?

Un cancer du sein détecté tôt est généralement plus facile à traiter et l’on observe moins de risques de séquelles, aussi un suivi régulier de la santé de ses seins augmente-t-il les chances de guérison. Des expériences européennes ont montré qu’une mammographie pratiquée tous les deux ans permet de réduire de l'ordre de 30% la mortalité liée au cancer des femmes de 50 à 69 ans.

Entre 50 et 74 ans, âge où les femmes sont les plus exposées à ce type de cancer, il est donc conseillé de faire une mammographie tous les deux ans, examen de dépistage efficace.

La nutrition a t-elle une influence sur le risque de cancer du sein ?

Les études confirment l’association entre la consommation de légumes (et dans une moindre mesure de fruits) et le risque de cancer du sein. Selon une précédente étude publiée dans Nutrition and Cancer, les plus grandes consommatrices de légumes auraient 60 % de risque de moins de développer cette maladie. Outre le beta-carotène et la vitamine C, les légumes contiendraient des centaines de composés capables de lutter contre l’apparition de cancer : vitamine E, sélénium, anti-oxydants, polyphénols…